Une catastrophe écologique d’une rare violence est en cours au large du Sri Lanka. Ce ne sont pas que les 278 tonnes de fioul qu’embarquait le porte-conteneurs qui posent problème, mais surtout sa cargaison : 25 tonnes d’acide nitrique et plusieurs tonnes de microbilles plastiques.
Jybe, média digital positif, ne se lamentera pas de cette situation, mais tentera plutôt d’en comprendre les enjeux.
Ce naufrage met en avant l’urgence qu’il y a à étudier les savoirs ancestraux des peuples autochtones. En effet, plus qu’environnemental, ce désastre est surtout humain.
La ville de Negombo, située à quelques dizaines de kilomètres du naufrage, voit depuis plusieurs semaines ses plages recouvertes de plastique et la pratique de la pêche proscrite. Or cette ville abrite parmi les derniers pêcheurs naviguant à bord de catamarans traditionnels : les Teppams ou Katamarans. Cette situation met donc en péril des peuples riches de savoir-faire précieux et fruits de siècles d’adaptation qui comptent sur la mer pour vivre.
Plus au Sud, près de la ville de Galle, ce sont les pêcheurs sur perches qui vont voir leur vie bouleversée durant plusieurs semaines. Ces derniers ont développé une technique originale : perchés à quelques mètres au-dessus des tumultes de l’Océan Indien, ils capturent leurs proies à la ligne.
Combien de ces pêcheurs cesseront leur activité à la suite du naufrage du X-Press Pearl, et se tourneront alors comme beaucoup d’autres vers le tourisme pour vivre ? Avec eux, des connaissances irremplaçables sur les écosystèmes, la gestion de ressources, le travail du bois et bien d’autres disparaîtront.
Chez Jybe, nous avons à cœur de recueillir les témoignages de ces femmes et hommes remplis d’intelligence pratique. En tant que jeunes citoyens, nous pensons avoir beaucoup de choses à apprendre aux côtés des premières victimes de notre mode de vie insoutenable.
L’actualité nous montre que cette mission devient urgente !